Mouchoir d'instruction militaire ou mouchoir rouennais (car il a été fabriqué à Rouen).
Après la défaite de 1870 la question de la formation militaire se pose. Il fallait revoir les méthodes d’enseignements afin de mieux former les soldats français.
L’idée vient du commandant Perrinon de la garnison de Rouen, que dépose un brevet en 1875 et choisit le tissu comme support pédagogique. 13 modèles d’instructions sont validés :
1. n°1 : Démontage remontage du fusil Chassepot modèle 1866
2. n°1bis : Démontage remonbtage du revolver 1873.
3. n°2 : Démontage remontage du fusil 1874 (Gras)
4. n°3 : Cavalerie instruction sur le cheval.
5. n°4 : Démontage remontage de la carabine de Cavalerie 1890.
6. n°4bis : Instruction pour le paquetage.
7. n°5 : Artillerie de Campagne (c’est le modèle du Grand-Père présenté dans cet article)
8. n°6 : Aide-mémoire du réserviste.
9. n°7 : Secours aux blessés, hygiène.
10. n°8 : Placement des effets.
11. n°9 : Fusil 1886 (Lebel).
12. n°9bis : Fusil 1886 modifié 1893 (Lebel).
13. n°10 : Ponts militaires - Passage des rivières.
Résistant et léger, ce mouchoir avait plusieurs fonctions : il pouvait servir de simple mouchoir, de mémento technique, foulard de cou ou, plié en triangle, d’attelle de membre blessé.
À partir de 1937, les mouchoirs sont remplacés par des manuels d’instruction puisque tous les conscrits sont sensés savoir lire.
(source: Musée de l’armée, Hôtel des Invalides, Paris, exposition "Avec Armes et bagages, dans un mouchoir de poche" du 26 octobre 2012 au 13 janvier 2013